Un dernier regard sur la cicatrice qu'il avait sur le torse, et Kimitsu enfila sa tunique pour aller chercher ses pièges. Il les plaça à sa ceinture. Trop frêle, il ne pouvait pas encore prendre de grand gibiers, malgré sa précision dans ses coups, certains pouvaient lui échapper, voire pire, se retourner contre lui. Il se contentait donc de lièvres et autres petits mammifères pour le moment, en espérant toujours que ses pièges attraperaient de grosses proies, mais pour le moment, cela n'était jamais arrivé. Près à aller chasser, il prit au cas où une lance si jamais il croisait une biche ou même un faon. Paré à toute éventualité ou presque, il sortit de sa demeure qu'il ferma. Il ne voulait pas qu'on entre chez lui quand il n'était pas là, bien qu'il doutait qu'il y ait vraiment des voleurs dans ce village. Il empoigna sa lance et direction la forêt.
En marche, il se mit à rêvasser. Et si ce soir, il ne ramenait que ce qu'il avait prit dans ses pièges dans la journée. Car il n'était que le matin, il avait toute la journée devant lui. Il pourrait à nouveau observer les animaux, comme il aimait tant le faire, ou bien flâner en haut d'un des arbres de la forêt. En toute priorité, il se devait de placer ses pièges et de les cacher. Puis il les surveillerait. Il y avait des chances pour qu'il ne ramène rien et qu'il passe sa journée à les surveiller sans pouvoir faire ce que bon lui plaisait. Mais il se sentait trop jeune pour faire ce boulot. Il avait envie de profiter un peu de la vie. Après tout, ça servait à ça la jeunesse non ? Pourquoi après être parti de chez lui, il était décidé à continuer son boulot ? C'était vraiment stupide de sa part. Il aurait pu tout simplement trouver un autre emploi mais non, il avait choisit celui là. Rhaaa, décidément il était irrécupérable.
Il commença à poser ses pièges quand il entendit un bruit dans les buissons qui le fit se tourner, lance à la main. Il espérait que ça n'était qu'un lièvre ou une autre créature de mère nature de ce genre. Il s'approcha tout doucement et se jeta sur … Une jeune fille. Il eut le temps de lâcher la lance qui atterrit sur le sol mais par contre ne pu s'arrêter dans son élan, et il bouscula la jeune fille, la faisant tomber à terre et retombant sur elle. Il resta un moment ainsi, un peu déboussolé par ce qui venait de se passer, puis il se releva, rouge comme la couleur de ses cheveux.
« Je … Je suis désolé … Je croyais que c'était une bête sauvage … Je suis désolé ... »
Il était si désolé (oui on l'aurait compris ça …) qu'il en perdait ses moyens, et qu'il resta debout, à côté de la jeune fille sans penser à l'aider à se relever.